Le lièvre de Vatanen

Le lièvre de Vatanen de Arto Paasilinna

J'ai acheté ce livre au hasard dans la libriaire d'un village des environs. J'avais tout de même lu la quatrième de couverture (la dernière fois que je ne l'ai pas fait, mon choix s'est révélé catastrophique et le livre à fini en hérisson). Dans un premier temps, ce roman m'a fait pensé à un livre que j'ai detesté: la Gifle. En effet à partir d'un évenement anodin, une série d'actions s'enchaine dans une spirale folle. Sauf que dans cette histoire, le personnage principal est très sympathique; il a tout de l'anti héros. En se faisant adopter par un lièvre, Vatanen plaque tout de sa vie confortable et douillette, pour se jeter dans les bras de la vie au grand air. On le voit se transformer en un être sensible, à l'écoute des autres et de la nature. Ses aventures et ses rencontres sont à chaque chapitre plus incroyables que jamais. L'auteur n'hésite pas à user des situations et de personnages burlesques pour créer un univers extrême.

J'ai passé un bon moment avec ce livre. D'un côté parce que qui ne rêve pas de tout plaquer un jour comme ça, pour partir à la découverte de la nature, et d'un autre côté, l'humour d'Arto m'a bien plu. Je garde un souvenir assez jubilatoire de l'arrestation de Vatanen en Union Soviétique, de sa rencontre avec l'Ours et du dîner dans la cabane du Ruisseau-à-la-con.

Moyenne

Quatrième de couverture: "Vatanen est journaliste à Helsinki. Alors qu'il revient de la campagne, un dimanche soir de juin, avec un ami, ce dernier heurte un lièvre sur la route. Vatanen descend de voiture et s'enfonce dans les fourrés. Il récupère le lièvre blessé, lui fabrique une grossière attelle et s'enfonce délibérément dans la nature.

Ce roman culte dans les pays nordiques conte les multiples et extravagantes aventures de Vatanen remontant au fil des saisons vers le cercle polaire avec son lièvre fétiche en guise de sésame. Il invente un genre: le roman d'humour écologique."

Extrait choisi: " Il apparut que Vatanen avait passé la nuit en compagnie du vieux maître de maison, qui était mort le soir précédent. La maison était en deuil, le vieux maître était si bon. On admit le malentendu et comme on parlait de l'aïeul, les femmes se mirent à pleurer; Vatanen aussi avait la gorge serrée. Le lièvre se tenait à l'écart comme si lui aussi se sentait coupable.

A dix heures, le corbillard s'arrêta dans la cour. Vatanen aida le maître de maison à disposer le corps dans le fourgon. L'oeil qui s'était ouvert dans ses bras fut refermé, le chauffeur du corbillard produisit un formulaire où le maître de maison inscrivit son nom.

Vatanen se fit emmener dans le corbillard jusqu'au centre de Kuhmo. A l'arrière, le cercueil drapé d'un tissu noir avait belle allure. Le chauffeur du corbillard parla sans arrêt du lièvre, raconta qu'il avait lui-même à Kajaani une pie apprivoisée. Elle avait paraît-il volé en plein ville la catadioptre de la femme du chef de police, c'est en tout cas ce qu'elle avait rapporté à tire-d'aile à la maison.

A propos, pour parler d'autre chose, je le connais ce vieux Heikkinen. Il était communiste, mais ça ne lui a pas servi à grand-chose. Quand on se met communiste, on ne s'enrichit jamais."

Comments

[tic@]

je suis fan de Paasilinna dont je partage le jour de naissance :)

j'avais beaucoup aimé le meunier hurlant, la cavale du géomètre et surtout petits suicides entre amis, un classique unique en son genre! c'est vraiment le seul qui me fasse rire aux larmes, si on ne compte pas Calvin & Hobbes :D

[lounatine]

Je ne connaissais pas! Tu me donnes envie de le lire!

Joyeux Noël!

[lilibo]

Et hop un livre en plus sur ma to read list......et toi prête pr recevoir des nouveaux livres pr Noël