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Selon Pépite
9 juillet 2014

Le Sermon sur la chute de Rome

Le Sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari

J'ai acheté ce livre parce qu'il avait obtenu le prix Goncourt, parce que j'avais entendu des débats interessants à son sujet et aussi parce que le résumé en quatrième de couverture m'a intriguée. Je ne l'ai pas lu tout de suite et quand j'en ai parlé à mon entourage nombreux sont ceux qui m'ont découragée de le lire et nombreux sont ceux qui ne sont pas allés au bout. J'ai malgré tout eu envie de me faire ma propre opinion. Alors je me suis lancée... Je reconnais que le style d'écriture est loin d'être fluide, qu'il faut un minimum de concentration pour comprendre les idées de l'auteur et que l'ensemble du texte est chargé. En effet, si je devais le comparer à un parfum, je dirais capiteux!

L'hitoire en elle-même ne m'a pas beaucoup touchée. Les personnages sont très torturés. J'ai trouvé beaucoup de tristesse, de mépris, d'incompréhension,  d'égoïsme, de perfidie, de méchanceté même dans les relations entre les personnages. Cependant, cetaines scènes sont d'une justesse effroyable. Même si j'ai compris l'essence même du récit, il me semble que certaines subtilités et références m'ont échapées (sans doute parce que je n'ai pas été à 100% concentrée pendant ma lecture). Si je n'ai pas adoré ce livre, j'ai apprécié le lire, découvrir l'univers particulier de ce bar corse et la façon dont les deux jeunes mènent leur projet. Ce roman donne à réfléchir...

Quatrième de couverture: "Dans un village corse perché loinde la côte, le bar local est en train de connaître une mutation profonde sous l'impulsion de ses nouveaux gérants. A la surprise générale, ces deux enfants du pays ont tourné le dos à de prometteuses étudesphilosophiques sur le continent pour, fidèles aux enseignements de Leibniz, transformer un modeste débit de boissons en "meilleur des mondes possibles". Mais c'est bientôt l'enfer en personnes qui s'invite au comptoir, réactivant les blessures anciennes d'êtres assujétis à d'indigents rêves de bonheur et victimes, à leur insu, de la tragique propension de l'âme humaine à se corrompre.

Entrant par-delà les siècles en résonnance avec le sermon par lequel saint Augustin tenta de consoler ses fidèles de la fragilité des royaumes terrestres, Jérôme Ferrari jette, au fil d'une écriture somptueuse, une lumière impitoyable sur la malédiction qui condamne les mortels à voir s'effondrer les mondes qu'ils édifient et à refonder sans trêve, sur le sang ou les larmes, leurs impossibles mythologies."

Extrait choisi: " Au bout de trois heures d'attente interminable qui n'avait pas entamé sa colère, Aurélie fut reçue par un employé du consulat. (...)

Aurélie se présenta directement au sas de sécurité et fit valoir sa qualité de Française pour qu'on la laissât entrer mais la réceptionniste du consulat lui fit payer ce privilège en lui demandant d'aller s'assoir dans un fauteuil où elle prit bien soin de l'oublier. L'employé portait une chemisette à rayures et une cravate hideuse et Aurélie comprit au bout de quelques minutes qu'elle n'obtiendrait pas les explications qu'elle était venue chercher, personne ne consentirait à réexaminer le dossier de Massinissa, car il ne s'agissait ici que d'excercer avec une délectation répugnante un pouvoir qui ne se manifestait que dans les caprices de son arbitraire, le pouvoir des minables et des faibles, dont ce type en chemisette était le représentant parfait, avec le sourire idiot et suffisant qu'il lui adressait du haut de la citadelle imprenable de sa bêtise."

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Commentaires
L
Mais des personnages tristes, torturés, etc... ça va me plaire ça ;) Passe à plus gai pour les vacances!!
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A
L'écriture n'a pas l'air aisée en effet mais ta présentation et le résumé donnent envie !
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