Les gens heureux lisent et boivent du café
Les gens heureux lisent et boivent du café de Agnès Martin-Lugand
C'est sur les conseils de Lounatine que j'ai commandé ce livre dans ma librairie locale. En lisant le résumé, je me suis dit que ce n'était pas vraiment une lecture bien gaie pour commencer l'année. J'ai commencé à le lire et j'ai plongé tête la première dans ce récit, émouvant, envoûtant et finalement plein de vie. J'ai beaucoup aimé la simplicité du style, les dialogues parfois incisifs, les odeurs qui ponctuent le quotidien de Diane, le vent, la pluie et les pubs de l'Irlande. J'ai été touchée par la fragilité et la détresse de cette jeune trentenaire. J'ai trouvé qu'elle était aussi brute et "écorchée" que le personnage d'Edward (qu'elle définit commme un rugbymen mangeur de moutons et buveur de bière brune). Il y a de jolis clichés dans ce roman, des moments magiques et doux, beaucoup de simplicité et de complicité et surtout énormément d'espoir. C'était une belle lecture pour ce début d'année.
Quatrième de couverture: "Ils étaient partis en chahutant. J'avais appris qu'ils faisaient encore les pitres dans la voiture. Je m'étais dit qu'ils étaient morts en riant. Je m'étais dit que j'aurais voulu être avec eux.
Diane a brusquement perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l'exception de son coeur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Egarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l'existence. Afin d'échapper à son entourage, elle décide de s'exiler en Irlande, seule.
Mais à fuir avec acharnement la vie, elle finit par vous rattraper..."
Extrait choisi: "Aujourd'hui, comme depuis un an, le silence régnait en maître dans notre appartement. Plus de musique, plus de rires, plus de conversations sans fin.
Mes pas me guidèrent automatiquement vers la chambre de Clara. Tout y était rose. Dès l'instant où j'avais su que nous aurions une file, j'avais décrété que l'intégralité de la décoration serait de cette couleur. Colin avait utilisé un nombre phénoménal de subterfuges pour me faire changer d'avis. Je n'avais pas cédé.
Je n'avais touché à rien; ni à sa couette roulée en boule, ni à ses jouets éparpillés aux quatre coins, ni à sa chemise de nuit par terre, ni à sa petite valise à roulettes où elle avait mis ses poupées pour les vacances. Deux peluches n'y était plus, le doudou avec lequel elle était partie et celui avec lequel je dormais.
Après avoir refermé la porte en silence, je pris la direction du dressing de Colin. J'y attrapai une nouvelle chemise."