Dis-lui que je l'attends

31 août 2015

Dis-lui que je l'attends

Dis-lui que je l'attends de Takuji Ichikawa

Conseillé par une amie, ce roman m'a transporté bien loin. Loin de mon quotidien, loin de mes songes, loin de mes pensées, loin de ce que j'attendais. L'écriture est simple, soignée et très agréable. L'histoire qui se déroule au Japon mèle présent et passé, joie et nostalgie, réalités et rêveries, amour et amitié... J'ai aimé les cadrages de décor, les personnages très attachants et tous les petits détails qui font le charme poétique du Japon. L'histoire d'amour m'a un peu moins convaincue. Malgré cela, ce roman est vraiment inattendu et j'en avais vraiment besoin au moment ou je l'ai lu.

Quatrième de couverture: "Satoshi, bientôt trentenaire, est propriétaire d'une boutique de plantes aquatiques, job dont il a toujours rêvé. Mais il peine à trouver le grand amour et reste hanté par le souvenir de ses deux amis d'enfance qu'il n'a pas revus depuis quinze ans. Un jour, une actrice et mannequin reconnue sonne à sa porte: elle cherche un petit boulot et un toit pour la nuit. Satoshi est troublé: pourquoi cette jeune femme s'intéresse-t-elle à lui? Et pourquoi ne la voit-il jamais dormir? Quels secrets la belle peut-elle bien cacher?."

Extrait choisi: "Il s'approchait d'abord du sujet, l'obersvait sous tous les angles, puis s'installait à l'écart pour griffonner avec ardeur. Il utilisait un porte-plume en verre démodé, qu'il trempait dans un encrier posé à côté avant de se mettre à dessiner, le visage collé à sa feuille de papier manille. Au premier coup d'oeil, on pouvait le croire endormi sur sa planche à dessin.

- Tu es obligé de te mettre si près pour voir?

Yûji mit deux secondes avant de lever le nez pour me regarder.

- Hein, tu as dit quelque chose?

- Nan, laisse tomber, dis-je en me dirigeant vers le fond.

Karin était installée dans le "living". Comme toujours vêtue de sa veste militaire, en dépit de la température élevée.

- Salut, dit-elle en levant la main. Avant d'ajouter en regardant dans la direction d'où je venais: il est trop fort, Yûji.

- En dessin, tu veux dire?

- Oui. Il est hyper doué. Il deviendra sans doute un peintre célèbre. Ca fait pas un pli.

- Sûrement. Je savais pas qu'il avait un talent pareil.

Je m'assis en face d'elle, devant la table, dans un fauteuil de réalisateur jeté une dizaine de jours plus tôt."

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