Un homme heureux
Un homme heureux d'Arto Paasilinna
Entre deux livres un peu sérieux, j'aime me détendre avec un roman d'Arto Paasilinna. J'ai donc fait une descente dans ma librairie locale et ai réussi à dégoter plusieurs titres. Si j'ai été un peu déçue par le Meunier hurlant, Un homme heureux m'a vraiment ecnhantée. Loufoque, déjanté et complètement en marge des bonnes moeurs, ce roman est rempli de drôleries! Les situations s'enchainent, les personnages sont pour certains des caricatures incroyables. Ce que j'aime dans l'écriture d'Arto Paasilinna, c'est le décalage entre la naïveté des personnages et l'utopie des situations.
Quatrième de couverture: "L'ingénieur Akseli Jaatinen a été chargé de construire un nouveau pont dans le village de Kuusmäki, à l'endroit même où, pendant la guerre civile de 1918, une sanglante bataille a opposé blancs et rouges - épisode dont la mémoire continue de diviser les habitants de la commune. Dans ce milieu fermé, Jaatinen aura vite lait de s'attirer des inimitiés par ses méthodes peu conformistes. De bisbilles en provocations, les relations se tendent entre les notables locaux et le nouveau venu, qui se fait non seulement rosser et humilier, mais aussi finalement renvoyer de son poste d'ingénieur. Or Jaatinen n'est pas homme à se laisser faire. Méthodiquement, il met en œuvre une diabolique vengeance dont ses persécuteurs se mordront amèrement les doigts... "
Extrait choisi: "L'ingénieur mangea par terre à croupetons et, après avoir passé encore une heure dans cette position inconfortable, il se releva enfin, s'étira, alla laver son visage fatigué. Puis il ramassa ses papiers, les fourra dans sa mallette, sauta dans un taxi et se fit conduire à la direction générale des Chemins de fer. Jaatinen déballa ses documents sur la table de la salle de réunion et se lança dans des explications :
'Je suppose qu'il faudrait installer ici un aiguillage, et là un quai de chargement... la voie devrait suivre ce tracé, les terres de ce côté m'appartiennent et je pourrais louer ou acheter les autres.
- C'est bien ça', concéda-t-on.
Puis Jaatinen fit une proposition :
'S' il vous faut vraiment trois ans pour faire ce bout de voie, que diriez-vous si je le réalisais moi-même ?
- Vous ?
- Oui. Il n'y a qu'à ouvrir une tranchée dans la forêt au bulldozer et amener du ballast, je n'aurai besoin que de quelques semaines pour construire une voie sur cet esker.."