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Selon Pépite
10 juillet 2013

1979

1979 de Jean-Philippe Blondel

Comme il y avait un autre Blondel à la bibliothèque, je l'ai pris aussi. Et je n'ai pas été déçue; l'écriture est toujours délicate et précise, juste et sensible, sincère et remplie d'émotions. Très différent de Brise-glace, 1979 est le récit de souvenirs de plusieurs personnages. Les récits, les souvenirs, les sentiments, les blessures, les émotions se succèdent. Le décor est juste et nostalgique comme dans une caméra V8. J'ai aimé ces histoires qui n'ont aucun lien au début, ces personnages qui portent tous une blessure cachée, ces souvenirs qui rapellent les rêves anciens. D'ailleurs que sont-ils devenus ces rêves? Un très beau roman, qui comme le précédent fait remonter des sentiments enfouis.

Quatrième de couverture: 1979. Quatre chiffres peints en rouge sur un mur décrépi. Et tant de combinaisons envisageables. Est-ce une date clé? Un code confidentiel? Une mauvaise blague? Une menace camouflée? Une invitation au voyage? Ou encore un signe du destin ? Rien de tout cela. Et un peu tout à la fois. Aux yeux, entre autres, de Virginie, Arnaud, Julien, Hervé, Paul, Elizabeth ou Annie. Respectivement maman rêveuse, jeune garçon perturbé, tagueur rageur, médecin au bout du rouleau, assassin repenti, chagrin d'amour ambulant et propriétaire très en colère. Et tous plus ou moins bouleversés par cette étrange date surgie de nulle part puis qui disparaît un beau jour, emportant avec elle un bien drôle de secret...

Extait à la manière de l'auteur*: 1979, cette date évoque pour moi une foule de souvenris éparses, ma dernière année de fille unique, ma première rentrée à l'école. Je me souviens encore de la cour de récréation goudronnée, des quelques arbres et du portail immense en tôle métallique. Une fois j'ai insisté pour emmener mon nounours orange à l'école - Maman m'avait prévenu que ce n'était pas une bonne idée - mais face à mon insistance elle a cédé et mon ours en peluche porte maintenant une tache marron indélébile sur le ventre. C'est aussi à cette époque que mon père a acheté une télévision en couleurs, alors que chez mes grands-parents, c'était encore du noir et blanc. J'aimais bien regarder "mes émissions" - les publicités, ça m'a toujours fasciné. Plus tard je voulais être "la Dame du restaurant". En attendant de faire de la vrai cuisine, je servais des corn flakes à mes invités. Mes parents avaient une Renault 16, verte pomme métallisée intérieur marron (marron qui gratte, ça je m'en rapelle bien). Ma place préférée était naturellement debout entre les deux sièges avant, comme ça nous étions tous les 3 de front. Bref une époque de grande liberté pour moi, alors que mes parents étaient en plein cauchemar  concernant leur avenir. Ils n'ont rien laissé paraitre, ils ont été formidables comme ils sont encore aujourd'hui.

* ce texte n'est pas un extrait du livre, j'ai simplement "copié" l'idée de l'auteur et rédigé un texte à la manière de Jean-Philippe Blondel. A noter que son roman est naturellement mieux écrit que mon texte.

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Commentaires
M
J'aime beaucoup ton " à la manière de" :-)
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L
Merci! Tu viens d'ajouter un livre sur ma PAL je crois!!
Répondre
Selon Pépite
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